Lexie Q. Cavano
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Date d'inscription : 03/01/2012
| Sujet: LEXIE ☜♥☞ I've become comfortably numb Ven 6 Jan - 20:55 | |
| " Lexie Queen Cavano " « There is no pain you are receding A distant ship smoke on the horizon. You are only coming through in waves. Your lips move but I can't hear what you're saying. When I was a child I had a fever My hands felt just like two balloons. Now I've got that feeling once again I can't explain you would not understand This is not how I am. I have become comfortably numb. » DATE DE NAISSANCE: 4 janvier 1991 ÂGE: 21 ans LIEUX DE NAISSANCE : L'utérus de sa mère, quelque part à Brisbane NATIONALITÉ : Australienne STATUT SOCIAL : Indépendante ORIENTATION SEXUELLE : Normalement hétéro, mais a déjà poussé quelques filles à changer d'orientation. MÉTIER/ÉTUDE: Étudiante en gestion de plateaux (cinéma et télévision) GROUPE: Gravity
«Une vie sans émotion est une vie perdue»
21 septembre 2010. Cafétéria de Queensland University. Brisbane.
- Celle-là, elle est juste pour toi.
Debout sur une table au centre de la cafétéria, je prononçai ces mots dans un murmure presque inaudible. La personne à qui ces mots s’adressaient n’était pas dans cette salle, elle n’était même plus de ce monde. Si elle pouvait m’entendre d’où elle était, elle ne se poserait même pas de questions, contrairement à ceux qui étaient présents, et qui se demandaient pourquoi j’avais le culot d’interrompre leur déjeuner. Par contre, je ne m’en occupais pas d’eux, je n’en avais même rien à faire; ça n’allait certainement pas être la première fois que je donnais un coup de pied sur un pudding ou bien que je piétinais un sandwich. Ils n’avaient qu’à libérer la place.
Je mis mes écouteurs et sortis mon IPod de ma poche. J’avais déjà sélectionné la chanson – c’était sa préférée, je n’aurais pas pu en choisir une autre – et je ne fis qu’appuyer sur le titre pour que la chanson démarre. Je fermai les yeux pour me laisser emporter par cette chanson dont je connaissais chaque mot, chaque intonation, chaque note par cœur, comme si je l’avais écrite, et je commençai à chanter.
On aurait pu croire en premier lieu que je chantais que pour mon propre plaisir, que je ne voulais pas essentiellement attirer l’attention, que je chantais pour mon propre plaisir. En réalité, c’était tout à fait le contraire; je voulais provoquer, attirer les regards sur ma personne, faire bouger les choses. Je marquai ce désir en chantant plus fort, à en enterrer les conversations qui continuaient. Je chantais comme jamais je n’avais chanté auparavant, comme c’était la dernière chanson que j’allais chanter de ma vie; avec passion, application, et énergie. Ils se devaient de réagir, de comprendre que j’avais un but, un message à faire passer, en grimpant sur une table et en chantant comme ça.
J’ouvris les yeux quand j’arrivai au second couplet de la chanson, retirant un écouteur, et ce que je vis, ce que j’entendis, était encore mieux que ce à quoi je m’attendais, ce que j’avais espéré; certaines personnes s’étaient massées autour de la table où je me trouvais. Ceux qui savaient chanter le faisait, les autres frappaient des mains au rythme de la chanson, le même rythme que moi je martelais avec mon pied depuis le début. Au-delà de ça, il y avait plus loin des gens avec des expressions vives sur leur visage, et c’était ça qui me plaisait le plus, parce que, tandis que je continuais à chanter, je pouvais deviner ce à qui ils pensaient, rendant donc la chose encore plus intéressante.
J’avais aperçu certains visages que je connaissais depuis un bon moment; certains étaient ébahis, et d’autres étaient ravis. Ça, c’était mes anciens camarades de lycée, et leur réaction variait selon depuis quand ils me connaissaient, et comment ils me connaissaient surtout. Les ravis, ils me connaissaient depuis bien plus longtemps que les ébahis, et le plus important, c’est qu’ils connaissent celle que j’étais avant, la vraie moi. Celle qu’ils connaissent, c’est Lexie Cavano, seconde fille de l’ancien chancelier de Queenland University, qui vivait dans un monde qui n’avait aucun lien avec ses parents ou sa sœur ainée, qui était un peu à part dans la famille. Ça, c’était totalement moi avant 2008. Depuis ma naissance, je suis toujours un peu à l’écart, je suis le vilain petit canard de la famille. Pourtant, je ne suis pas une mauvaise fille, enfin, je ne l’étais pas, mais comme ma sœur était si parfaite, dès que je faisais quelque chose de travers, ça semblait être la pire chose au monde. En réalité, je n’étais que plus brouillonne et plus agitée qu’elle, et il m’arrivait d’avoir de petits écarts de conduire, mais jamais rien de bien méchant, contrairement à elle.
Cela ne veut pas dire que je détestais ma sœur. En réalité, c’était totalement le contraire; même si j’aimais être un peu plus indépendante, ce qui faisait que je ne souffrais pas du manque d’attention de mes parents, c’est que moi, j’avais un autre modèle à suivre; ma sœur. Elle et moi étions comme deux meilleures amies, très proches. Elle était mon héroïne, mon modèle. Et puis, c’est la seule de ma famille qui a vu que moi aussi, je pouvais chanter, que j’avais autant de talent qu’elle. Ça, ceux qui sont ravis de me voir chanter ainsi sur la table de la cafétéria le savent tous, et c’est pour cela qu’ils pensent que ce moment marque le « retour de l’ancienne Lexie », c’est-à-dire une fille chaleureuse, forte, qui aime déplacer de l’aide malgré son manque de perfectionnisme, et qui pourrait tuer pour ses meilleurs amis. Oui, ça, c’est la moi authentique, mais les ébahis, ils ne le l’ont jamais su, parce qu’ils n’ont jamais su comment la mort de ma sœur m’a profondément affectée.
Ceux qui sont ébahis, c’est parce qu’ils m’ont connu juste après la mort de ma sœur, donc quand j’étais perdue et dépressive. Jamais je n’avais vu venir la mort de ma sœur, décédée après une fête de sa confrérie. Aveuglé par la peine et la douleur d’avoir perdu celle qui représentait l’honneur de sa famille, mon père n’a jamais vu comment je souffrais de cette perte, et a préféré devenir, avec ma mère, surprotecteur; les règles qu’il avait appliqué à l’université à l’époque où il était chancelier, elles étaient aussi en vigueur à la maison. Je n’avais plus le droit d’écouter de musique, je n’avais même pas le droit de chanter sous la douche. Mon père allait me déposer et venait me prendre au lycée à chaque matin et à chaque soir. Je n’ai pas pu le supporter.
Ces ébahis ont donc connu la Lexie qui cachait sa dépression et son manque de points de repère dans la vie, c’est-à-dire le total contraire d’une fille modèle. Ça a duré deux ans et demi, deux ans et demi durant lesquelles j’étais devenue le pire cauchemar de mes parents. J’ai perdu ma virginité alors que mes parents croyaient aux relations sexuelles après le mariage seulement. J’ai flirté avec des garçons avec qui j’ai eu des coups d’un soir, j’ai même flirté avec des filles, même si je n’avais absolument aucun sentiment pour elles, parce qu’au bout du compte, j’appartenais, et même aujourd'hui, je n’appartiens à personne. À l’heure des repas, quand la musique jouait à la radio étudiante, je me levais sur les tables, et je faisais mon show; je chantais, je dansais jusqu’à ce qu’un professeur me pince et me mette en retenue. J’envoyais promener mes professeurs, et j’avais de mauvais résultats. Tout ce que je voulais à dix-huit ans, c’était de finir le lycée, partir à Los Angeles, et essayer de devenir chanteuse, réussir là où ma sœur aurait voulu aboutir, et où elle aurait abouti, si elle avait encore été vivante.
Ces ébahis ont également connu la fille frustrée d’être à l’université; je ne voulais pas faire des études supérieures, mais mon père m’y a obligée. J’ai fait applications à des universités à l’autre bout du pays, voire même à l’autre bout du monde. Aucune d’entre elles ne m’a admise en raison de mes mauvaises notes et de mon comportement. Mon père, désespéré, a fait des pieds et des mains pour que je rentre à Queenland; c’était le pire cadeau qu’il pouvait me faire, il était venu écraser mon rêve, parce que je me retrouvais dans son université où les mêmes règles de la maison s’appliquaient, mais à plus grande échelle.
Rentrer à l’université en étant la fille du chancelier, c’est un véritable enfer. Ça, personne ne le sait, ils y en a qui ne font que se servir de ce « titre » pour t’abaisser. C’est ce qu’ont fait les membres du Glee Club « Identital » quand j’ai voulu passer une audition pour en faire partie quand le droit à la musique est revenu dans l’université. Toute de suite étiquetée comme « la fille du salaud qui avait aboli le droit de la musique », j’ai été refusée sans même avoir commencé à chanter. Eux, ils sont dans la cafétéria en ce moment, et ils me regardent, fulminants de rage. Eux, je les emmerde profondément; leurs préjugés les ont perdus. Ils m’ont perdue à cause de leurs stupides préjugés. Cette chanson que je chante en ce moment, c’est ma vengeance sur eux. Et s’ils disent que mon père doit se retourner dans sa tombe en ce moment, alors ils ont tout faux.
La rumeur court comme quoi je n’aime pas mon père. Oui, c’était vrai, jusqu’à la fin de l’été. Nous étions en froid jusqu’au moment où il a appris que le cancer qu’il combattait depuis un an maintenant l’entraînait lentement mais sûrement vers la mort. Durant le mois d’août, nous avons mis les cartes sur la table, avons joué franc-jeu. J’ai même pleuré devant mon père pour la première fois depuis des années. Finalement, nous avons fait la paix. J’eus même une pensée pour lui, et pour ma sœur, quand j’eus terminé ma chanson; je levai les yeux, et je fis un sourire en coin. Je l’ai fait, j’ai réussi à terminer sans flancher, et j’avais le droit à des applaudissements dans la salle. Je dus même attendre que ceux-ci se calment pour finalement faire passer le message qui me tenait à cœur, la raison pour laquelle je me tenais ici. Je dis, d’une voix haute et forte :
- Pour ceux qui voudraient se joindre à moi, suivez-moi jusqu’au jardin ! Un nouveau Glee Club tient des auditions. On s’en fiche de votre rang, de vos notes, de votre confrérie, on veut juste des gens qui aiment la musique, et qui ont du talent !
J’attendis quelques secondes, puis je descendis de la table pour me diriger vers les jardins, où un de mes professeurs, celui qui avait accepté de prendre en charge le Glee Club que nous allions former, les Gravity pour me supporter dans mes démarches. Depuis que j’avais été refusée chez les Identical et que j’avais vu l’injustice qu’ils provoquaient, j’ai voulu changer les choses. Les Gravity ne seront pas discriminatoires, les seules choses qu’il faut pour y entrer, c’est la passion, et le talent, et ça, ceux qui m’ont suivi l’ont compris. Un nouveau club est né en ce 21 septembre 2010. Le début de mon rêve, la vengeance sur les injustices, la fin des préjugés, le retour de ma personne, l’authentique. Plus rien ne saura m’arrêter.
« La réalité ?»
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- Ouais, bah tu iras dire ça aux médecins avant que ce soit moi qui aille leur péter ma forme dessus ! Et le temps que tu y seras, bah tu leur demanderas une pilule pour les hallucinations ; tu parles tout seul !
Oui, j’étais encore frustrée du fait que je sois obligée de rester toute la nuit et une partie de la journée de demain à l’hôpital parce que soi-disant il y avait des effets secondaires suite au traitement d’aujourd’hui que les médecins préféraient surveiller pour éviter les complications. En fait, j’étais persuadée qu’ils voulaient seulement me voir me promener les fesses à l’air dans ma blouse d’hôpital, les pervers ! Mais ça, ça ne risquait pas d’arriver ; dès que j’avais fini mes traitements, je m’étais empressée de mettre un boxeur volé dans la chambre de Jayden, ils seront donc bien surpris de voir un tissu bleu foncé avec des motifs dessus quand ils voudront regarder.
Si ça ce n’était pas assez pour les décevoir, ce que je comptais faire avec mon meilleur ami allait les jeter en bas de leur chaise, enfin, si le principal concerné par mon idée – de génie – était capable de conduire sa pauvre imitation de bolide de course. Nous n’étions même pas sortis de la chambre que Jayden faisait déjà une collision avec mon voisin de chambre. C’était un bon début, mais heureusement, la victime ne semblait pas trop s’en préoccuper, surprenant même Jayden par le même fait. Quand il me demanda si les médecins venaient parfois vérifier s’il n’était pas mort, je haussai les épaules, et je dis :
- Il mange, il chiale, il pisse, il dort. Donc, il est cliniquement vivant. Après ça, il n’a même pas réagi quand je me suis déshabillée tantôt, donc on peut dire qu’il n’a pas vraiment de vie…
Oups, j’avais oubliée qu’en fait, j’avais quand même eu un semblant de pudeur et que j’avais utilisé un paravent pour me changer. Par contre, comme je connaissais bien mon meilleur ami, et que j’avais pu remarquer qu’il n’avait pas semblé apprécier le fait que je commence à être strip-teaseuse, c’est-à-dire que je passe des soirées à me déshabiller devant un paquet d’hommes, j’avais voulu essayer de le provoquer un peu. À la base, c’était pour rire, parce que oui, il m’avait manqué durant la journée, et en réalité, il était adorable de venir à l’hôpital juste pour moi, et il avait même pensé à apporter une bonne réserve de Pringles – du moins, pour que je tienne toute la journée du lendemain – et c’était probablement le seul à être capable d’accepter mes idées débiles et oser vouloir me prêter son IPod parce que ma banane préférée – Zephyr – voulait ravoir le sien. Mais ça, je ne lui disais pas ; il le savait déjà, ou du moins, je savais qu’il le savait probablement déjà, ou bien, il devait savoir que je pensais que je savais qu’il le savait déjà. À la place, je faisais dans le nouveau, et je disais plutôt, sur un ton un peu plaintif et boudeur :
- Han non ! Le tien, il n’y a rien dessus ! Je vais bouffer la batterie juste à essayer de le rendre ne serait-ce qu’un peu amusant !
J’avais soulevé le fait que je pourrais rajouter des applications, mais il m’en fallait beaucoup pour m’amuser, et Jayden, il n’avait rien du tout sur son IPod, du moins, pour le moment. S’il fallait vraiment que je survive avec, il n’allait certainement pas avoir juste les programmes par défaut ; qu’est-ce que j’allais faire sans Angry Birds et tous les autres jeux qui pourraient potentiellement me divertir ?! La journée du lendemain s’annonçait pire que celle d’aujourd’hui, ou du moins, le début de la journée d’aujourd’hui, parce que maintenant, j’avais pas mal mieux qu’un IPod pour me changer les idées, j’avais le propriétaire du IPod que je devais maintenant suivre à l’extérieur de la chambre pour commencer la fameuse course que je voulais faire.
J’avais pris soin de laisser sortir Jayden en premier, comme ça, s’il se bloquait dans la porte, j’allais pouvoir le pousser pour qu’il puisse sortir, mais ce ne fut pas nécessaire. Je sortis donc à mon tour sans problème, parce qu’après avoir passé des journées entières à l’hôpital, je commençais à savoir comment ça marchait, ces fauteuils roulants. Je n’eus pas vraiment de mal à le tourner pour le placer en face du couloir, m’assurant par le même fait qu’il n’y avait personne qui, pour le moment, pouvait nous surprendre. Après, quand la course aurait démarré, si quelqu’un essayait de nous rattraper, qu’il essaie ! Je ne savais pas pour Jayden, mais moi je pouvais quand même être assez rapide sur ce genre d’engin, chose quand même pas trop anormale, donc je n’étais pas certaine que si une infirmière courait derrière moi, elle saurait me rattraper. Après, si Jayden se faisait pincer, restait juste à dire qu’il ne savait pas comment ça marchait, et s’il se faisait mal, il était déjà à la bonne place pour se faire soigner. Non mais, je n’allais pas le pleurer, quand même ! Il avait dit oui pour faire la course, qu’il assume !
- Tu fais des hot-dogs à emporter dans ta baraque avec ça !? Bon, il y a des allées avec des pentes inclinées pour aller du troisième au premier étage. Après ça, au premier, tu dois trouver un moyen de te rendre à la salle d’attente des urgences, qui sera la ligne d’arrivée. Prêt ?
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